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25.09.2018

Ferme-usine des 1000 vaches : sanctions iniques pour une action d'intérêt général !

L’ultime épisode du procès de la ferme-usine des 1000 vaches s’est tenu ce 13 septembre à Amiens. Cinq militants et une militante de la Confédération paysanne poursuivis au civil pour leur action syndicale de démontage ont été condamnés à verser 120.000 € de «dédommagements» au propriétaire de la ferme-usine. Ils avaient pourtant été reconnus par la cour d’Appel comme participant à «une action collective de lanceurs d’alerte». Un don en ligne est possible, aidez-les et parlez-en autour de vous !

Les six militant-e-s de la Confédération paysanne, dont son porte-parole national Laurent Pinatel, poursuivis pour les actions syndicales menées en septembre 2013 et mai 2014 contre la ferme-usine des 1 000 vaches à Ducat (Somme), ont été condamné le 13 septembre au civil, à verser solidairement 120 000 euros de « dédommagements » aux tenants de la ferme-usine.

La justice leur a toutefois donné en partie raison puisqu'il était demandé initialement une somme beaucoup plus importante de l'ordre de 200 000 euros.

Il s'agit cependant d'une sanction financière lourde et inique pour les militant-e-s d'un syndicat agricole qui ont agi collectivement et sans violence pour défendre l'intérêt général face à ce symbole de l'industrialisation de l'agriculture. Ces mêmes militant-e-s qui, lors du procès au pénal en 2015, avaient été qualifiés de « lanceurs d'alerte » par la cour d'appel d'Amiens.

Si cette condamnation est aussi un mauvais signal pour la liberté d'action syndicale, elle n'entame en rien la détermination de la confédération paysanne à prendre ses responsabilités pour lutter, partout où il le faudra, contre l'industrialisation de l'agriculture qui touche toute les filières et détruit l'emploi paysan.

Le comité de soutien Bisontin à Dominique HENRY, l'une des six militant-e-s appelée à « dédommager » la ferme-usine se réuni ce soir. Il lancera localement un appel à soutien. Pour rappel, le 29 mai dernier, le tribunal de Besançon a relaxé Dominique HENRY dans son refus de prélèvement d'ADN, suite au démontage de la salle de traite de la ferme usine.

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