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TUBERCULOSE BOVINE : NOS POSITIONS

Chasse et tuberculose bovine :LES LIMITES DU SYSTÈME NAISSEUR SPÉCIALISÉ !

En Mars 2012, une motion exigeant un plan d'éradication des cervidés de la vallée de l'Ouche et des Hautes Côtes dans le cadre de la lutte contre la tuberculose bovine a été voté par la Chambre d'Agriculture de Côte d'Or. Les blaireaux sont également la cible de volonté d'éradication d'une partie de la profession agricole. La Confédération paysanne de Côte d'Or s'oppose fermement à toute volonté d'éradication d'une espèce quelle qu'elle soit. Leur attribuer le rôle de responsable des contaminations, c'est faire fi de la réceptivité régionale du cheptel comme semble le prouver la limitation géographique des zones fortement infestées en côte d'or. De plus, l'éradication d'une espèce ne garantit pas l'éradication de la tuberculose bovine comme l'atteste de nombreux suivis réalisés en Grande Bretagne. La tuberculose est un problème beaucoup trop complexe pour que des solutions aussi simplistes que l'éradication d'une espèce ne soient crédibles !


Plus généralement, il est absolument nécessaire d'augmenter les plans de chasse et de revenir à une gestion locale de la chasse, aujourd'hui réservée à une élite et de moins en moins accessible. La chasse doit retrouver son rôle de régulateur de la faune sauvage pour le territoire et l'agriculture. L'augmentation des plans de chasse est une nécessité, mais l'éradication d'une ou plusieurs espèces n'est en rien une solution ! Il est inacceptable qu'une partie de la profession agricole demande que la chasse, seule, fasse des efforts alors que le système agricole local a aussi ses responsabilités !


   La situation, aujourd'hui très difficile à vivre pour nos éleveurs, révèle l'extrême fragilité du système « naisseur » spécialisé où l'on fait naître les bêtes en France pour les engraisser en Italie avant de les ramener en France. Ce système reposant sur des exploitations toujours plus grosses est entièrement dépendant du marché d'exportation pour lequel le statut « indemne de tuberculose » est nécessaire. Aujourd'hui, en cas de contamination partielle de la viande, celle-ci est commercialisée car non considérée comme impropre à la consommation. Le problème de la tuberculose bovine est donc surtout un problème pour l'agriculture exportatrice : celle là même qui détruit des emplois et dont la spécialisation est une cause des crises sanitaires récentes !


   Il faut une politique de relocalisation de l'ensemble des étapes de production (naissance – engraissement – abattage) afin de redevenir autonome tout en augmentant le nombre d'actifs. Le retour à l'engraissement sur place doit être accompagné, l'hyper dépendance envers les marchés extérieurs pénalise trop fortement les éleveurs. L'agriculture paysanne, avec une concentration plus faible d'animaux et une meilleure indépendance économique est un modèle moins vulnérable.


   La Confédération Paysanne 21 s'inquiète des conséquences économiques et morales qu'entraîne la présence de tuberculose bovine sur un élevage et demande un meilleur accompagnement aux éleveurs touchés. Cependant, ne nous trompons pas de cible : c'est bien un autre modèle agricole qu'il faut et non pas éradiquer des espèces !

Nos solutions

  • Augmenter les plans de chasse et revenir à une gestion locale de la chasse, aujourd'hui réservée à une élite et de moins en moins accessible. La chasse doit retrouver son rôle de régulateur de la faune sauvage pour le territoire et l'agriculture
  • Une politique de relocalisation de l'ensemble des étapes de production (naissance – engraissement – abattage) afin de redevenir autonome tout en augmentant le nombre d'actifs. Le retour à l'engraissement sur place doit être accompagné car l'hyper dépendance envers les marchés extérieurs pénalise trop fortement les éleveurs.
  •  L'agriculture paysanne, avec une concentration plus faible d'animaux et une meilleure indépendance économique est un modèle moins vulnérable.
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