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Agrivoltaïsme : ne tombons pas dans le panneau !

16.12.2024 -

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La mobilisation des terres agricoles, naturelles et forestières n'est pas nécessaire pour atteindre les objectifs de production d'électricité PV, qu'ils émanent du gouvernement (sortie des énergies fossiles) ou des scénarios Negawatt (sortie des énergies fossiles et du nucléaire).

Les effets pervers du photovoltaïque sur terres agricoles sont nombreux :

• Impact sur le prix et la disponibilité du foncier : certains propriétaires attirés par la manne financière du photovoltaïque refusent de signer des baux ruraux à de récents installés ou des paysan.nes qui ont besoin des terres. Il faut dire que le photovoltaïque peut leur rapporter dix fois plus qu'un bail rural !
• Dans certains territoires, les énergéticiens achètent eux-mêmes les terres. C'est un danger pour nos territoires !
• Déstabilisation du prix de la viande et du lait : pour les filières supposément compatibles avec « l'agrivoltaïsme », comme la filière ovine, le prix de la viande pourrait être bradé quand les revenus des éleveurs viennent essentiellement de l'entretien des panneaux.
• Nous refusons que la production alimentaire devienne un sous-produit de la production énergétique !
• Impact sur la production agricole : l' « agrivoltaïsme » est censé n'apporter que des services à l'agriculture, mais la réglementation autorise les panneaux couvrant jusqu'à 40% de la surface… et même davantage pour les projets de moins de 10 ha ! Or, selon l'INRAe, avec un tel taux de couverture, les rendements agricoles baissent de plus d'un tiers.
• L'agrivoltaïsme est une impasse pour les paysannes et les paysans.

Nos revendications :

• Imposer des prix planchers pour toutes les productions agricoles. Si les énergéticiens colonisent les terres agricoles, c'est avant tout car les paysannes et paysans ne tirent pas de revenu avec la production alimentaire !
• Interdire les centrales photovoltaïques sur terres agricoles (agrivoltaïsme inclus).
• Favoriser l'installation de panneaux photovoltaïques sur toitures existantes et espaces artificialisés (friches industrielles, parkings…).

Le revenu paysan ne devrait pas avoir besoin de compléments : priorité à la souveraineté alimentaire sur nos terres !